EXPERTISE JURIDIQUE

 

 

Expertise mentale

 

Établie à la demande de Monsieur MÉNAGER Thierry ,

 

 

 

(A faire valoir a qui de droit)

 

 

 

Rapport d’expertise mentale concernant : Monsieur MÉNAGER Thierry, né à Carcassonne en 1959, résidant : 54, rue Blanquerie 11300 Limoux.

 

Je soussigné,

 

certifie avoir procédé à l’examen de Monsieur MÉNAGER Thierry, né à Carcassonne le 22/01/1959, sous couvert de son Avocat au Barreau de Carcassonne, afin de déterminer si oui ou non, certaines conclusions émises par les Docteurs : LEANDRI Jacques , et DELAHAIE Marc, exerçant en qualité de psychiatres dans les services de l’association ASM, Association Audoise Sociale et Médicale 22, rue du 22 septembre 11300 Limoux. Afin de déterminer si Monsieur MENAGER Thierry, présente les pathologies suivantes : Agitation psychomotrice avec tachykinésie, et tachyphémie, trouble de la personnalité de type paranoïaque, et de délire chronique. L’examen psychiatrique et biologique après questionnement ce patient ne révèle pas chez lui des anomalies mentales ou psychiques de nature à atténuer dans une certaine mesure sa responsabilité. Après avoir pris connaissance des pièces du dossier et examiné l’intéressé, j’ai consigné mes observations et mes conclusions, en mon honneur et conscience, dans le présent rapport dont j’atteste le contenu sincère et véritable.

 

Rappel des FAITS.

 

 Monsieur MENAGER Thierry, a été hospitalisé à sa demande, (Hospitalisation libre) du mois de février 2008 à mars 2008. Dans la structure « les Tilleuls » dépendant de l’association ASM, le patient a été préalablement inscrit sur une liste d’attente durant environ une semaine. Durant cette période d’attente, un traitement lui a été prescrit à savoir : ABILIFY 5 mg 1 comprimé le matin tous les jours, ALPRAZOLAM 0,25 mg 3 par jour : matin, midi et soir, SEROPLEX 10 mg le matin tous les jours. Les raisons de cette prescription étant basée sur : une déstabilisation accompagné d’une dépressivité. 

 

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Examen physique

 

  Monsieur MENAGER Thierry, mesure 164 cm, pour un poids de : 48 kg, atteint d’une déformation de la colonne vertébrale sous forme de scoliose, provoquant dans certaines périodes des douleurs. Démarche saccadée, visage au premier abord, peu attrayant, laissant parfois place à un certain amalgame, et certains abus, liés à ce handicap, physique. Abus de faiblesse, sans aucun doute. 

 

Examen mental

 

 Durant l’entretient, le patient ne présente aucune forme d’agitation, calme, et peu expansif, il répond aux questions, avec conviction, il demeure néanmoins réservé, ses explications sont détaillées, précises et adéquates; il n’a sûrement pas l’habitude de beaucoup parler. Cette manière d’être a pu parfois le faire prendre pour moins intelligent qu’il ne l’est en réalité. Cependant sa conversation et ses réponses aux épreuves d’intelligence et de jugement atteste, que ce patient est loin d’être un arriéré.

 

Il ne présente pas de symptômes de maladie mentale en évolution; pas d’altération du cours de la pensée, pas de phénomènes psychosensoriels, ni d’idées délirantes. Il arrive à démontrer que son choix d’activité professionnelle indépendante, dont il précise qu’il s’agit d’une activité légale, qui consiste à créer, gérer des sites internet pour un public d’adultes, en précisant qu’il n’a jamais caché son activité. Il affirme que l’activité qu’il a choisie, est bien réelle, tout en, en apportant la preuve, en effet de nombreuses personnes exercent sans aucune difficulté, des activités identiques à la sienne. Se posant lui-même la question à ce sujet, « pourquoi, les personnes nombreuses, sont  libres d’exercer ce type d’activité, légale, réglementée, et reconnue. Sans s’entendre dire par des médecins, qu’elles délirent, et être de ce fait, à tord, « bourrées » selon l’expression utilisée par le patient, de neuroleptiques, provoquant, et ayant provoqué d’importants effets secondaires, portant préjudices à son état de santé général. En apportant la preuve qu’elle est également rentable, à la condition qu’il puisse l’exercer dans les meilleures conditions, sociales, financières, et techniques.

 

L’alcoolisme, endurée durant son adolescence, n’est depuis, 1978, année durant laquelle, il suivait encore ses études, plus un problème, grâce à une cure de désintoxication qui a duré selon ses dires 6 mois, à la clinique : les Tilleuls, à Limoux. Est à ce jour, définitivement résolue, malgré, à plusieurs reprises, ce qu’il qualifie, lui-même : « de petites rechutes » il ne consomme plus d’alcool depuis 2005. Ce qui ne lui aurait pas permis de finir ses études en fin de classe de BEP, et de concourir à son examen de fin d’études. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un échec, comme présenté par le Docteur Marc DELAHAIE, mais d’une impossibilité à le passer. Monsieur MENAGER ayant obtenu néanmoins, son BEPC à la première tentative.

 

Appréciation médico-légale

 

Le niveau intellectuel de Monsieur MENAGER, n’altère en rien, sa capacité de réaliser une activité professionnelle indépendante, exercée à son propre domicile, il demande en outre, que le poste de travail basé à son domicile, soit reconnu par les services de la Maison Départementale Des Personnes Handicapées, (MDPH). Et de pouvoir bénéficier à ce titre des aides, mises à la disposition des personnes reconnues « Travailleuses Handicapées ». Je ne pense pas que Monsieur MENAGER, puisse présenter de l’agitation, et du délire chronique sans subir les effets secondaires provoqués par le traitement prescrit. Je ne perçois pas  chez lui de troubles de l’humeur et du caractère, ni affaiblissement intellectuel, II est d’un naturel renfermé et les conditions dans lesquelles il vivait ne favorisaient pas l’extériorisation des sentiments. II s’agit là de caractéristiques de la personnalité qui ne constituent pas de véritables anomalies mentales mais une de ces manières d’être qui font l’originalité de chaque individu.

 

Conclusions

 

1°/ Lors de l’entretient, Monsieur MENAGER, n’a pas présenté d’agitation quelconque, ces propos sont lucides, je ne distingue aucune idée délirante, contrairement aux propos du Docteur DELAHAIE, et du Docteur LEANDRI, le fait de vouloir créer sa propre activité professionnelle, ne constitue pas une preuve suffisante de délire dit « chronique », car cela signifierai que tous les nombreux créateurs d’activité reconnue légale, seraient aussi atteint de cette pathologie. Je pense que l’état psychique du patient, n’est du exclusivement, aux difficultés rencontrées, pour mener à bien son projet, aussi bien sur le plan financier, aide qui lui est refusée, que sur le plan sociale, et technique. Un traitement lourd incluant entre autre deux injections par mois, provoquant les effets secondaires, faisant croire, à de l’agitation, des délires. Il serait raisonnable, de le laisser enfin vivre sa vie : privée, sociale et professionnelle, et choisir lui-même ses fréquentations.      

 

 

 

Fait à Carcassonne

 

Le : 07/04/2010

 

Selon les thermes de la loi.

 

 

 

Médecin Psychiatre inscrit près le Tribunal du Grande Instance de Carcassonne.

 

 

 

 


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